L’arrondissement du Plateau-Mont-Royal a adopté lundi soir (3 octobre) son budget de fonctionnement pour 2017.
Le budget prévoit des dépenses de 55,5 millions de dollars, après divers ajustements liés à la réforme du financement des arrondissements (RFA).
Hausse des dépenses « subdéléguées »
« J’ai rarement vu quelque chose d’aussi complexe », soupire le maire de l’arrondissement, Luc Ferrandez, en présentant le détail de ces ajustements qui totalisent 8,6 millions de dollars. Il précise que si certains de ces ajustements, qui résultent notamment de la centralisation de plusieurs budgets à la ville-centre, se font à somme nulle, d’autres entraîneront des pertes de revenus pour l’arrondissement.
En tenant compte de ces « dépenses subdéléguées », le budget de fonctionnement totalise 63,8 millions de dollars, soit une augmentation d’environ 1,5 % par rapport à l’an dernier, explique le maire qui parle d’une « fausse impression de baisse » au niveau des dépenses.
« Ce n’est pas simple », lance Pierre Pagé, du regroupement Montréal pour tous, qui estime que ces multiples calculs rendent difficile l’analyse du budget par les citoyens.
Baisse de revenus de transfert
Alors que le Plateau a connu les hausses de taxes foncières les plus importantes cette année, l’arrondissement doit composer avec une diminution d’environ 800 000 $ des transferts en provenance de la Ville de Montréal vertu de la RFA.
Pour la deuxième année consécutive, le Plateau maintiendra donc la « taxe Coderre » instaurée en 2014. Il s’agit d’une augmentation de 0,55 cent par 100 $ d’évaluation foncière qui vise à augmenter les revenus locaux proportionnellement à la baisse des revenus de transfert instaurée par le maire de Montréal, Denis Corderre.
Ces revenus supplémentaires ainsi que des surplus accumulés permettront de combler en partie un manque à gagner de près de 2,6 millions dans le budget qui prévoit notamment des investissements de 1,5 million dans les programmes courants.
Les priorités d’investissement identifiées par le conseil sont la propreté, l’embellissement, le verdissement et l’animation du domaine public. Les deux enveloppes qui se partagent la part du lion du budget sont les parcs, les loisirs, la culture et le développement social qui obtiennent 36,5 % du budget et le réseau routier qui en accaparent 25,1 %, selon la ventilation du budget par activité présentée en conseil.