Le Centre d’écologie urbaine de Montréal (CEUM) publie aujourd’hui (7 octobre) une fiche sur la sécurisation des intersections et des traversées piétonnes.
Il s’agit de la première d’une série de quatre fiches sur la mobilité active en milieu urbain qui seront publiées dans le cadre de la campagne Tous piétons! lancée cette semaine.
S’appuyant notamment sur les travaux de la professeure Marie-Soleil Cloutier qui dirige le nouveau Laboratoire piétons et espace urbain à l’INRS, la fiche se penche sur les enjeux liés à la sécurité des traverses piétonnes.
Facteurs de risque
On y apprend, entre autres choses, que « les jeunes piétons courent 39 fois plus de risque d’être blessés en traversant aux intersections où le volume de circulation est très élevé » et que les intersections comportant au moins une artère sont parmi les plus dangereuses pour les piétons.
Or, rappelons que depuis 2014, le nombre de rues considérées comme des artères sur le Plateau a été multiplié par 5, passant d’une quinzaine à près de 75 à la suite d’une réforme du réseau artériel décrétée par l’administration Coderre.
Des pistes de solutions
La fiche du CEUM identifie les « stratégies d’aménagement [qui] peuvent contribuer à accroître la sécurité et le confort des piétons à la traversée de la rue ». En plus de chercher à réduire le volume de circulation automobile, le CEUM encourage les autorités à adopter les meilleures pratiques consistant à limiter l’exposition des piétons à la circulation motorisée, à améliorer la visibilité entre les usagers de la rue aux intersections et à réduire la vitesse des véhicules.
Théâtre d’accidents mortels récurrents depuis des années, l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal a annoncé dans les derniers mois une série de mesures qui s’inspirent des bonnes pratiques mises de l’avant par le CEUM. Mentionnons par exemple la création d’une nouvelle traverse piétonne aux abords du parc La Fontaine, la fermeture de la bretelle Cherrier aux véhicules motorisés, la sécurisation des sorties de ruelles ou encore la réduction de la vitesse sur les artères.
Et, à défaut de réduire le nombre de véhicules qui circulent quotidiennement sur le Plateau, les mesures d’apaisement de la circulation mises en place depuis 2009 semblent contribuer à réduire l’usage de la voiture dans l’arrondissement.