Édicule Mont-Royal : négocier attentes et contraintes

Le projet de transformation de l’édicule du métro Mont-Royal a donné lieu à quelques critiques lors de l’assemblée publique de consultation du 26 avril.

La consultation fait suite à l’adoption d’un premier projet de résolution autorisant la démolition de l’édicule actuel lors du conseil d’arrondissement du 4 avril.
C’est le conseiller en aménagement à l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal Olivier Joncas-Hébert qui a présenté le concept d’aménagement dévoilé plus tôt cette semaine par la Société de transport de Montréal et qui se situera « au cœur de la place Gérald-Godin ».
D’entrée de jeu, la présidente du comité consultatif d’urbanisme et du comité de démolition, et conseillère d’arrondissement Marie Plourde, a cependant précisé que le projet de transformation de l’édicule doit être traité séparément de celui du réaménagement de la place Gérald-Godin.
L’accessibilité universelle en question
Yvon Provencher, agent de développement et de communication au Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain (RAAMM), estime cependant que cette décision est contradictoire avec la volonté affichée par la STM de rendre la nouvelle station de métro universellement accessible.
« On ne peut pas parler de l’édicule sans parler de ce qui l’entoure », insiste-t-il, en précisant que l’accessibilité universelle ne se limite pas à l’ajout d’accès pour les personnes à mobilité réduite.
Selon lui, le concept d’aménagement proposé, dont le parti architectural mise notamment sur les effets de lumière et de transparence, risque d’accentuer les difficultés pour les personnes présentant une déficience visuelle.
Augmentation de l’espace en surface
À l’instar d’autres citoyens ayant participé au processus Imaginons la place Gérald-Godin en 2014, Pascal Mc Duff s’inquiète pour sa part de voir l’édicule prendre plus de place en surface au détriment de l’espace public extérieur.
« On va avoir quelque chose de très volumineux, des très utilitaire », déplore-t-il en soulignant que les consultations de 2014 envisageaient plutôt de voir la place Gérald-Godin s’agrandir.
À cet égard, Marie Plourde se veut rassurante : « C’est quand même une place qui va vraiment s’étendre », assure-t-elle, soulignant que le projet de réaménagement de la place Gérald-Godin permettra de récupérer de l’espace cédé à l’édicule du métro.
Patrice Monfette, architecte principal, et Guylaine Di Tomaso, directrice d’études à la STM, qui étaient présents à l’assemblée de mardi, indiquent pour leur part que l’agrandissement de l’édicule en surface était incontournable en raison de contraintes architecturale et techniques inhérentes du projet.
Nous reviendrons plus en détail lors d’un prochain texte sur le concept d’aménagement et les conditions posées par l’arrondissement pour la réalisation du projet.