CPE : aller de l'avant malgré les coupes

Malgré l’entente annoncée la semaine dernière entre le gouvernement et le Conseil québécois des services de garde éducatifs à l’enfance (CQSGEE), les CPE poursuivent leur mobilisation sur le Plateau comme ailleurs.

« Non, il n’y a pas d’entente », tranche Marie Trudeau, directrice du CPE Villeneuve. « Ils n’ont rien obtenu », insiste-t-elle en assurant que, quoi qu’en disent les médias, l’entente sur le financement négociée par la CQGEE n’adoucit en rien les compressions d’environ 75 000 $ de financement que le CPE Villeneuve devrait absorber cette année.
Le mouvement continue de plus belle
Un mois après le lancement de la campagne de l’Association québécoise des CPE (AQCPE), le mouvement des CPE se poursuit donc avec force, comme en fait foi le succès de la manifestation nationale du 7 février.
Sur le Plateau comme ailleurs, les CPE maintiennent également les chaînes humaines du lundi matin.
« Ce qu’on demande, c’est que les coupures soient complètement annulées », indique la directrice qui estime que les compressions de 120 millions de dollars annoncées en novembre dernier ne vont que favoriser le développement d’un réseau de garderies à deux vitesses.
Développer, malgré les coupures
« Il y a beaucoup de garderies privées qui ont poussé un peu partout », note la directrice qui travaille depuis une dizaine d’années au développement d’une seconde installation pour le CPE Villeneuve pour répondre à la demande croissante des parents.
Le projet, qui prévoit la création de 65 places, dont 15 pour les poupons et 50 pour les enfants d’âge préscolaire, a été approuvé par le ministère de la Famille en 2013, mais la subvention n’entrera en fonction qu’à partir d’avril 2018, explique Marie Trudeau.
Entre temps, un changement des normes en matière de financement pour le développement de nouvelles places, a forcé le CPE Villeneuve à refaire un montage financier pour couvrir 50 % des coûts de construction pour sa nouvelle installation qui prendra place au rez-de-chaussée de la Coop Mile-End qui doit voir le jour prochainement sur le terrain de l’ancienne École Premières Lettres sur la rue de Gaspé.
« On est très impliqués dans ce projet-là, assure Marie Trudeau. On continue à aller de l’avant, malgré tout. »