Logement : la politique d'inclusion fait ses premières preuves

Lors du dernier conseil d’arrondissement, le responsable des dossiers de logement, Richard Ryan, a annoncé deux contributions au fonds du logement social.

En vertu de la politique locale d’inclusion adoptée au printemps, deux promoteurs ont accepté de contribuer au fonds pour compenser l’absence d’inclusion d’unités de logement abordable dans leurs projets.
L’acquisition, une stratégie à long terme
« Il va falloir continuer à ramasser d’autres sous », reconnaît d’entrée de jeu Richard Ryan qui souligne que les deux contributions combinées s’élèvent à 75 000 $ à peine. Considérant que le prix moyen d’une maison ou d’un plex sur le Plateau s’élève à environ 650 000 $ et qu’un condo se transige à 330 000 $ en moyenne, il en faudra bien davantage pour acquérir des immeubles à convertir en logements sociaux.
« La priorité va toujours à l’acquisition », affirme le conseiller qui espère que l’arrondissement pourra ainsi favoriser le développement de projets d’habitation communautaire composés à 100 % de logements abordables, ce qui n’est possible que sur des terrains municipaux comme celui de l’ancienne école des Premières lettres sur la rue de Gaspé.
La cour de voirie Marie-Anne pourrait également accueillir une quarantaine d’unités, mais la création d’une aire d’une aire d’habitation attend déjà depuis plus de dix ans.
En attendant que la Ville fasse l’acquisition de nouveaux terrains et que l’arrondissement dispose des pouvoirs accrus en matière de réglementation du développement résidentiel, l’inclusion dans des projets de développement privé demeure la stratégie privilégiée par l’arrondissement.
Le défi de l’inclusion
Dans le dossier du 30 Saint-Joseph Est, la négociation se poursuit en vue de l’inclusion de 20 % de logements abordables dans le projet de 89 unités de logement, tel que le prévoit la politique d’inclusion.
« La discussion est ouverte », assure Richard Ryan qui a fait reporter encore une fois l’adoption du projet de résolution qui autoriserait la conversion de l’immeuble en logements locatifs.
Quant aux projets d’habitation communautaire prévus dans le développement Clermont, ils devraient voir le jour d’ici avril 2016, après des années d’attente.