Alors que le dossier du stationnement dans le Petit Laurier rebondissait une nouvelle fois dans l’actualité, Piétons Québec pressait la Ville de Montréal de revoir le projet de la piste cyclable de Brébeuf.
L’organisme, fondé au début octobre, demande à la ville d’abandonner son projet de retrait de trottoir et réclame des garanties. Suite aux pressions du Comité des résidents et des gens d’affaires du Petit Laurier, la Ville de Montréal avait annoncé fin septembre qu’elle suspendait le projet de réaménagement de la piste cyclable qui longe le parc Laurier. Le projet révisé prévoit le retrait du trottoir existant en bordure du parc, ce que dénonce fermement Piétons Québec.
Un fâcheux précédent
« Piétons Québec vient tout juste de naître dans l’objectif de donner une voix aux piétons, expliquait la semaine dernière Véronique Fournier, l’une des porte-paroles de Piétons Québec. Je suis surprise que nous ayons déjà à jouer le chien de garde sur l’éventuel retrait d’un trottoir en plein milieu de Montréal. Il est temps que les parties impliquées dans ce dossier prennent une pause pour trouver une solution acceptable. »
« Ce serait quand même un précédent assez fâcheux », insiste pour sa part l’autre porte-parole de l’organisme, Jeanne Robin, qui s’inquiète du message qu’enverrait le retrait du trottoir dans un parc très fréquenté, situé en plein cœur de Montréal. La tendance à oublier les piétons, note la porte-parole, on la retrouve partout. »
Pour une meilleure cohabitation
L’intervention de Piétons Québec dans ce dossier s’inscrit donc dans une volonté de défendre les intérêts de ces « usagers vulnérables » que sont les piétons. « On n’est pas opposé au maintien du stationnement », précise la porte-parole de l’organisme tout en ajoutant que ce maintien ne doit pas se faire au détriment des piétons et, en particulier, des personnes à mobilité réduite dont le nombre est appelé à augmenter au cours des prochaines années en raison du vieillissement de la population.
« On n’est pas une organisation qui s’oppose à la voiture, explique Jeanne Robin. Ce qu’on prône, c’est une meilleure cohabitation. »