« Fatigué » du « Plateau-bashing » intempestif dont font leurs choux gras les grands médias, Pascal Henrard a fondé l’Association des citoyens contents du Plateau.
Après voir couvert le dernier rebondissement dans la saga du stationnement dans le Petit Laurier, Pamplemousse.ca a décidé de donner la parole au fondateur de cette association virtuelle qui, à l’instar de l’Association des commerçants et des résidents du Plateau Mont-Royal (ACRPMR), n’a pas d’existence légale.
La parole des gens heureux
« Je souhaite que le Journal de Montréal fasse comme vous », lance à la blague Pascal Henrard qui souligne dans un billet publié sur son blogue qu’il a décidé de fonder l’association après avoir constaté que son témoignage avait été évacué d’un reportage d’un média sur le dossier de la piste cyclable de Brébeuf.
« Les “pas contents” se font fort entendre, constate Pascal Henrard. On leur donne toute la place. » Les médias, affirme-t-il, n’en ont que pour les opposants à l’administration Ferrandez. C’est donc pour donner la parole aux gens satisfaits des politiques de Projet Montréal dans l’arrondissement du Plateau qu’il a créé la page Facebook de son « association » qui a déjà récolté près de 1 300 « j’aime » en deux semaines.
Le résident, qui affiche publiquement son nom et ses coordonnées sur la page, explique avoir voulu faire ainsi un clin d’œil ironique à l’ACRPMR, qui fustige constamment l’administration Ferrandez sur Facebook. « Je ne fais pas partie de cette association », note Pascal Henrard, qui juge « un petit peu malhonnête » l’anonymat derrière lequel agissent les animateurs de la page.
Instrumentalisation politique?
« Je suis totalement libre et indépendant », clame d’entrée de jeu l’auteur et spécialiste du marketing de contenu, réfutant les critiques qui l’ont accusé d’être un propagandiste au service de l’administration Ferrandez. En toute transparence, il affirme être un simple sympathisant de Projet Montréal.
Certains observateurs interrogés par Pamplamousse.ca estiment que ce sont plutôt les résidents et les commerçants du Petit Laurier qui sont instrumentalisés par l’administration Coderre, qui espère y faire une percée lors des élections de 2017 et briser le monopole politique de Projet Montréal sur le Plateau.
« Un groupe de commerçants est en campagne électorale constante contre les citoyens qui ont dûment été élus pour nous représenter, commentait récemment une lectrice sur notre page Facebook. Personnellement, j’en ai marre de n’entendre que du négatif sur mon quartier qui est beau, vivant, dynamique et avant-gardiste. »