Le 5 mars 1871 marque l’anniversaire de naissance de la militante socialiste et théoricienne marxiste Rosa Luxembourg. Partisane de l’internationalisme ouvrier et antimilitariste notoire, Rosa Luxembourg a été une figure marquante des mouvements révolutionnaires du siècle dernier en Europe.
À Copenhague, en août 1910, lors de la 2e conférence de l’Internationale socialiste des femmes qu’elle a co-fondée avec la journaliste et militante socialiste Clara Zetkin, Rosa Luxembourg milite activement pour la création d’une journée internationale de la femme. Cette journée visait à souligner les luttes sociales et les manifestations féministes, en particulier celle pour le droit de vote des femmes, mais aussi celles pour l’amélioration des conditions de travail chez les ouvrières et pour l’égalité entre les sexes.
Rosa Luxembourg soutient la révolution russe qui prit son envol le 8 mars 1917 avec un rassemblement de femmes ouvrières et ménagères à Petrograd réclamant du pain, le retour de leurs maris partis au front, la paix et la République. La grève déclenchée par des ouvrières du secteur textile deviendra rapidement une grève de masse, puis une insurrection révolutionnaire qui mènera en moins d’une semaine à la chute de l’empire Tsariste.
Le 12 mars 1917, le Tsar de Russie était renversé, après à peine une semaine d’agitation, initiée par une grève lancée par des travailleuses du secteur textile une semaine plus tôt. La révolution soviétique a inspiré toute une génération de militantes et de militants socialistes et communistes partout dans le monde, dont, notamment, le jeune Tawfik Toubi, un arabe chrétien né en Palestine en 1922 et décédé en Israël le 12 mars 2011.
Militant pour État judéo-arabe unitaire au sein du parti communiste palestinien, Tawfik Toubi s’est opposé à la partition de la Palestine lors de la création de l’État d’Israël en 1948. Élu à la première législature de la Knesset en 1949 sous la bannière du parti communiste, il y a siégé jusqu’en 1990. Il fut l’un des premiers parlementaires d’Israël à condamner le massacre de civils arabes par la police militaire israélienne à Kafr Qassem en 1956 et l’un des seuls a demander le droit au retour des réfugiés palestiniens déplacés suite à la guerre Israelo-arabe de 1948 et à la guerre de six jours de 1967.
En parallèle à sa vie politique, Tawfik Toubi a mené une carrière d’éditeur et de journaliste au principal journal arabe d’Israël, Al Ittihad, un journal communiste lié à la Ligue de libération nationale en Palestine, interdit par les autorités coloniales britanniques en février 1948 quelques mois avant la création de l’État d’Israël.
C’est le 12 mars 1930 que le Mahatma Gandhi a entamé sa « marche du sel », point tournant d’une campagne de désobéissance civile non violente qui s’inscrivait dans un vaste mouvement visant à obtenir l’indépendance de l’Inde après plus de 100 ans de joug colonial. Ce n’est qu’en 1947 que la partition de l’Inde fut réalisée, peu de temps avant la partition de la Palestine pour créer l’État d’Israël.
Le déclin de l’Empire colonial britannique s’est ainsi amorcé peu avant le retour au pouvoir du premier ministre Winston Churchill, dont les politiques racistes en Afrique du Sud au début du XXe siècle avaient posé les fondements juridiques d’un régime d’apartheid instauré en 1948 et aboli en 1994.
Le 19 mars 1911, un million de femmes prennent les rues en Allemagne, en Autriche et au Danemark, à l’occasion de la première journée internationale des femmes, créée l’année précédente au congrès de l’Internationale socialiste de femmes. Le 8 mars n’ayant pas encore été arrêté comme date officielle, les militantes choisissent de manifester le 19 mars en commémoration de la révolution de 1848 et de la Commune de Paris de 1971.
Les femmes revendiquent principalement le droit de vote, mais elles exigent également le droit d’occuper des fonctions publiques, le droit de travailler et l’élimination de la discrimination au travail. Cette première célébration de la journée internationale des femmes s’inspire des luttes ouvrières et populaires de l’époque et s’inscrit dans une perspective révolutionnaire, égalitariste et antimilitariste.
Le 19 mars 1978, Israël prend temporairement le contrôle du Sud-Liban. L’implication d’Israël dans la Guerre du Liban culminera quelques années plus tard avec massacre de Sabra et Chatila, en 1982.
C’est également le 19 mars 2003, quelques heures avant la fin officielle de l’ultimatum de 48 h demandant au président irakien Saddam Hussein et à ses fils de quitter l’Irak, que débute la seconde Guerre du Golfe. Quelques jours avant l’invasion, le 15 mars 2003, le Collectif Échec à la guerre avait rassemblé plus de 250 000 personnes pour une manifestation à Montréal. Deux ans plus tard, le 19 mars 2005, la marche soulignant le second anniversaire de l’invasion rassemblait quelque 3 000 personnes dans les rues de Montréal.
L’invasion de l’Irak par les États-Unis est pointée du doigt par de nombreux analystes comme étant l’une des principales causes des déséquilibres géopolitiques contemporains au Moyen-Orient, dont, notamment, ceux qui ont permis à l’État islamique de prendre racine dans le nord de l’Irak et de la Syrie.