La vente des immeubles excédentaires de la CSDM ira de l'avant

Le couperet est tombé pour les organismes communautaires et les CPE qui occupent des locaux dans des édifices excédentaires de la CSDM.

La décision de procéder aux demandes d’aliénation des immeubles excédentaires a été entérinée hier par le conseil des Commissaires de la Commission scolaire de Montréal (CSDM).
Plusieurs organismes communautaires et une demi-douzaine de Centres de la petite enfance (CPE) devront donc se relocaliser ou trouver les moyens de faire l’acquisition des bâtiments d’ici quelques années.
Après les hausses de loyers, les évictions
Cette nouvelle tuile s’abat sur les locataires de la CSDM après la hausse drastique des loyers, décrétée par la commission scolaire au printemps dernier.
« On a une épée de Damoclès au-dessus de la tête », soupire France Cantin, directrice générale du CPE Soleil du quartier qui a renouvelé en 2011 un bail de 5 ans pour ses locaux établis depuis 1991 au 1130, boulevard St-Joseph Est.
Bien qu’il ne soit pas encore à la rue, les 6 CPE qui offrent quelque 600 places en garderie sont déjà à pied d’œuvre depuis qu’ils ont appris la nouvelle de la mise en vente des édifices où ils logent il y a quelques jours. « On est déjà à la recherche de solutions », explique France Cantin qui souligne que la CSDM semble avoir délibérément placé le dossier à l’ordre du jour de la séance du 20 décembre pour éviter un tollé comme celui soulevé par les hausses de loyers, qui ont finalement été étalées sur 3 ans.
Rupture du lien de confiance
C’est également lors de la séance du 20 décembre que le conseil de commissaires a confirmé l’éviction de l’organisme Jeunesse au Soleil qui occupe un immeuble de la CSDM depuis plus de 35 ans.
Outre les motifs évoqués publiquement par la CSDM, il est impossible de savoir quels sont les arguments en faveur de la mise en vente des immeubles excédentaires, car le rapport préparé par la Direction générale adjointe à la gestion de la performance financière et de l’efficacité opérationnelle de la CSDM à l’appui de cette décision est confidentiel.
Ce manque de transparence irrite France Cantin qui reproche par ailleurs au commissaire solaire Ben Valkeburg d’avoir offert de fausses assurances aux locataires de la CSDM en leur disant qu’ils pourraient se voir offrir de racheter les immeubles qu’ils occupent et que des démarches en ce sens avaient déjà été entamées auprès du ministère de la Famille.
« Le lien de confiance est complètement rompu », lâche la directrice du CPE Soleil du Quartier.
Le député de Mercier, Amir Khadir, se désole pour sa part de « cet état constant de confusion » qui créé de l’angoisse pour les organismes, en particulier à la veille des fêtes, alors que l’appareil gouvernemental tourne au ralenti et qu’il devient difficile d’obtenir des réponses.
Ben Valkenburg, conseiller pour le Plateau-Mile End et membre du parti MEMO qui détient la majorité des voix au conseil des commissaires de la CSDM, n’avait pas retourné notre demande d’entrevue au moment de publier ce texte.

Laisser un commentaire