Piétons et artères commerciales : un mariage idéal!

Le Centre d’écologie urbaine de Montréal (CEUM) publiait cette semaine sa troisième fiche-conseil dans le cadre de la campagne Tous piétons!

Après avoir abordé l’enjeu de la sécurité des intersections et celui de la cohabitation sur les artères, le CEUM se penche cette semaine sur les pratiques d’aménagement des artères commerciales.
Convivialité et accessibilité
La fiche qui aborde les enjeux d’aménagement et les conditions à mettre en place pour favoriser l’essor des rues commerciales insiste sur l’importance de repenser l’aménagement des artères commerciales afin de « créer une ambiance dynamique et conviviale » et d’y « faciliter l’accès par une diversité de modes de transport, en privilégiant les modes actifs et collectifs ».
« La circulation automobile de transit a pris une place prépondérante, parfois aux dépens des fonctions commerciale, culturelle et sociale » des artères commerciales, fait valoir le CEUM.
En s’appuyant à la fois sur de la recherche québécoise et des études internationales, la fiche déboulonne le mythe du « NO PARKING, NO BUSINESS » (« pas de stationnement, pas de commerce »), souvent invoqué par les opposants aux restrictions de stationnement dans l’arrondissement du Plateau.
Miser sur les conditions gagnantes
Résumant les conclusions de diverses sources, dont celles de la Fondation rue principale, la fiche du CEUM énonce cinq conditions qui permettent aux collectivités urbaines d’envisager « réaménager leurs rues commerciales afin de les transformer en lieux de rencontre où une plus grande place est accordée aux piétons, aux cyclistes et aux usagers des transports en commun ».
Artère commerciale phare du Plateau, l’Avenue du Mont-Royal représente l’archétype d’une rue commerciale propice à ce type de réaménagement. Elle remplit en effet les cinq conditions, soit : 1) être localisée stratégiquement dans un secteur densément peuplé et fréquenté; 2) présenter un mix commercial diversifié; 3) être accessible aux divers modes de transport; 4) proposer des aménagements attrayants; et 5) faire l’objet d’une vision développement stratégique partagée par les acteurs économiques et politiques.