L'intégration par l'art éducatif au Centre Turbine

Favoriser l’intégration des nouveaux arrivants par l’art : c’est le pari que fait le Centre de création pédagogique Turbine.

Le centre, qui se spécialise dans la mise en place de projets alliant art et éducation, lancera en avril le projet S’emplacer en partenariat Pierre Gagnon et Maryce Caros avec l’école secondaire Jeanne-Mance.
« Ce sera un processus de francisation et de sensibilisation des élèves à leur nouvel environnement mené par Alfonso Arzapalo, artiste visuel en résidence au Centre Turbine », explique Étienne Gagnon-Lalonde, agent de communication au centre de création pédagogique Turbine.
Un projet d’art éducatif
Le projet, qui est actuellement en campagne de financement sur Kickstarter, doit permettre à des élèves nouvellement arrivés au Canada de participer à un processus de création afin de mettre en lumière les défis de leur intégration au milieu scolaire.
Le groupe sera accompagné dans le processus par le fondateur du Centre Turbine et chargé de cours à l’école des arts visuels et médiatiques de l’UQÀM, Yves Amyot, ainsi que par l’artiste montréalo-mexicain Alfonso Arzapalo.
Alors que le Montréal accueille de nombreux réfugiés syriens depuis le début de l’année, ce nouveau projet du Centre Turbine est l’occasion pour la communauté « de prendre conscience de la situation des jeunes nouveaux arrivants à Montréal, et de l’importance que prennent les projets d’intégration par l’art », estime Étienne Gagnon-Lalonde.
Le Plateau : tremplin de l’art à vocation sociale?
Fondé en 1999, le Centre Turbide est établi depuis l’an dernier dans les nouveaux locaux de la coopérative ECTO.
Ses activités s’ajoutent ainsi à l’impressionnante liste des projets et programme d’art communautaire, social ou éducatif à Montréal, dont bon nombre ont pignon sur le Plateau.
Citons par exemple les Jeunes musiciens du monde, qui ont développé depuis 2001 un programme éducatif et artistique offert aux jeunes issus de milieux socioéconomiques marginalisés en Inde et au Québec; ou la Fondation Filles d’action dont plusieurs projets spéciaux utilisent les arts médiatiques pour renforcer le pouvoir d’agir des filles et des jeunes femmes, en particulier de celles appartenant à diverses communautés ethnoculturelles.