Le jeu à la rescousse des enfants syriens

Alors que le Canada s’apprête fait le point sur l’accueil des réfugiés syriens aux pays, les initiatives de solidarité locale foisonnent.

La Fondation Je veux jouer, établie sur la rue Cherrier, s’affaire actuellement à financer un projet d’espaces de jeu et de cinéma en plein air dans le camp de réfugiés syriens d’Atmeh, à la frontière turco-syrienne, où vivent près de 20 000 enfants.
Une campagne de sociofinancement, lancée en septembre 2015 avec un objectif de 50 000 $, a déjà permis d’amasser près de 25 000 $.
« Sachant que la moyenne de temps passé dans un camp de réfugiés est de 17 ans, il y a des enfants qui naissent et qui grandiront sous ces tentes dans ces conditions inhumaines. Dans ce contexte, il est essentiel pour notre mouvement de grandir et d’obtenir le plus de soutien possible, y compris de la part des institutions dédiées à l’enfance et à l’éducation », peut-on lire sur la page consacrée à cette campagne de financement sur le site Internet de la fondation.
Cette campagne s’inscrit dans la foulée d’une série d’initiatives publiques organisées localement dans le cadre d’un effort collectif de soutien aux réfugiés syriens.
Citons en exemple l’organisation d’une projection de film au profit de la Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes (TCRI), ou la vente des macarons « Bienvenue les Syriens! », en marge d’un « Tricothon » en solidarité avec les réfugiés syriens.
C’est la chargée de programmes des Journées québécoises de la solidarité internationale et de la Semaine du développement international à l’Association québécoise des organismes de coopération internationale (AQOCI), Marie Brodeur-Gélinas, qui a pris l’initiative de commercialiser un macaron illustré par Élise Gravel, auteure de plusieurs livres pour enfants publiés aux éditions de la Courte Échelle.
Les bénéfices de cette campagne sont versés au Réseau d’intervention auprès des personnes ayant subi la violence organisée (RIVO). Or, les enfants sont parmi les principales victimes de la guerre en Syrie, qui a fait 7,6 millions de déplacés et provoqué le départ de plus de quatre millions de personnes vers les pays voisins depuis cinq ans.

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