Le Plateau fait (encore et toujours) les manchettes

L’actualité locale du Plateau fait souvent les manchettes des quotidiens montréalais. Comme nous ne pouvons pas tout couvrir, nous inaugurons cette nouvelle rubrique « en manchettes ».

Voici donc quelques histoires qui sont passées sur le radar médiatique montréalais dans les dernières semaines, sur lesquelles nous nous contenterons d’apporter notre éclairage hyperlocal.
Patrimoine : on se heurte à un mur
Le dossier du restaurant Khiber Pass sur Dultuth a fait le buzz la semaine dernière. Sommé de démanteler sa facade en bois, installée sans permis il y a dix ans, le restaurateur refuse d’obtempérer.

Un statut Facebook publié le 2 octobre semble avoir été à l’origine de la dépêche parue le 3 octobre dans les quotidiens montréalais.

L’arrondissement se montre particulièrement intransigeant sur la question du patrimoine bâti.
« Pour nous, ça ne se négocie pas », avait indiqué le maire d’arrondissement, Luc Ferrandez, en marge d’un débat sur les mécanismes de protection et de préservation du patrimoine urbain, en 2016. L’arrondissement refuse presque systématiquement toute dérogation à la règle du retour aux composantes d’origine des façades, et c’est d’ailleurs sur ce sujet qu’a porté le seul et unique vote en conseil dont nous avons été témoins sur le Plateau.
L’étau se resserre sur Airbnb?
La décision de l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal de restreindre les locations d’hébergement touristiques à deux artères a aussi fait la manchette plus tôt cette semaine. Le projet de règlement restreignant l’émission de permis, qui devrait prendre effet l’an prochain, doit encore faire l’objet de consultations publiques.
Le règlement aura surtout une portée symbolique, car la majorité des quelque 3000 logements sur le Plateau qui sont loués sur des plateformes d’hébergement touristiques de type Airbnb le sont de manière illégale, ce qui pousse les groupes de défense des locataires à exiger l’interdiction pure et simple.
[Mise-à-jour du 9 octobre : La décision de l’arrondissement de sévir contre un gîte touristique « olé olé » établi sur la rue Sainte-Famille a également fait la manchette.]
Rien n’est jamais coulé dans le béton
Alors que le dossier du terre-plein sur Clark avait accaparé une grande part des débats au conseil d’arrondissement de septembre, la Ville de Montréal annonçait il y a deux semaines son intention de reconstruire le trottoir de la rue Brébeuf.
Rappelons que la décision controversée d’amputer le trottoir de moitié lors de la sécurisation de la piste longeant le parc Laurier en 2016 avait valu un prix citron d’aménagement à l’administration Coderre.
Le controversé réaménagement de la rue Brébeuf qui a réduit la taille du trottoir pour conserver le stationnement automobile aux abords du parc Laurier est un anti-exemple d'aménagement favorisant la mobilité durable.
Le controversé réaménagement de la rue Brébeuf qui a réduit la taille du trottoir pour conserver le stationnement automobile aux abords du parc Laurier est un anti-exemple d’aménagement favorisant la mobilité durable. (photo d’archives : Simon Van Vliet)