Centre Lucie-Bruneau : la mobilisation continue

Le comité des usagers du Centre de réadaptation Lucie-Bruneau (CRLB) joue ses dernières cartes pour empêcher le transfert des services vers l’Institut de réadaptation Gingras-Lindsay-de-Montréal (IRGLM).

Après avoir lancé une nouvelle pétition réclamant l’abandon du projet de transfert, les usagers du CRLB rencontreront la semaine prochaine Lucie Charlebois, la Ministre déléguée à la Réadaptation, à la Protection de la jeunesse, à la Santé publique et aux Saines habitudes de vie.
Divers scénarios à l’étude
Malgré les demandes répétées de moratoire sur le transfert des services vers l’IRGLM, la direction du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) étudie actuellement divers scénarios de déménagement de services et de fusion entre l’Institut Raymond-Dewar (IRD), le CRLB et l’IRGLM.
« Il y a tout ça dans les cartons », indique Laurier Courtemanche, président du syndicat des employés du CRLB, affilié au Syndicat des technicien-nes et des professionnel-les de la santé et des services sociaux du Québec (STEPSQ–CSN). Le professionnel de la santé fait valoir que la consultation mise en place par le CIUSSS, en réponse aux pressions des usagers et des employés, ne vise pas à évaluer les impacts d’un éventuel transfert, mais simplement à décider « qui va déménager où ».
Impacts appréhendés
« L’expertise et les services doivent rester au Centre Lucie-Bruneau », tranche la Fédération des professionnels de la Confédération des syndicats nationaux (FP-CSN) dans une campagne lancée la semaine dernière sur Facebook. La FP-CSN a par ailleurs mandaté la firme MCE conseils pour réaliser une étude d’impact sur le transfert envisagé du CRLB vers l’IRGLM.
La présidente du comité des usagers du CRLB, Monika Throner, s’inquiète de l’impact d’une éventuelle fragmentation des services entre les différents établissements, situés respectivement dans le Plateau Est et à Côte-des-Neiges, sur la qualité de soins pour les patients en réadaptation. Une fois le transfert de certains services réalisé, certains patients « vont être obligés d’avoir des intervenants dans les deux centres », déplore-t-elle.