Couvert arboricole : quelle biodiversité urbaine?

Il y a plus de 18 000 arbres publics sur le territoire de l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal, mais cet important couvert arboricole demeure relativement homogène en terme de biodiversité urbaine.

Le portail de la biodiversité du Québec (quebio.ca) met à disposition un outil de localisation et de visualisation qui permet de les identifier un par un. Il s’agit là de l’une des applications récentes du portail de données ouvertes de la Ville de Montréal. Développé en 2013 par Guillaume Larocque du Centre de la science de la biodiversité du Québec, le portail Arbres Montréal permet d’accéder aux données botaniques sur plus de 250 000 arbres sur le territoire montréalais.
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Sur le Plateau, cinq espèces comptent pour près de 80 % du couvert arboricole. On dénombre en effet 8766 érables, 3041 frênes, 1191 féviers, 651 ormes et 791 tilleuls. La forte présence de frênes, qui comptent pour environ 17 % du couvert forestier urbain du Plateau, rend donc l’arrondissement particulièrement vulnérable à l’épidémie d’agrile du frêne.
Des services écologiques à valoriser
Si le couvert végétal joue un rôle important dans la lutte contre les îlots de chaleur, le couvert arboricole fait partie intégrante de la biodiversité urbaine qui est garante de nombreux services écologiques d’une valeur inestimable.
« Les écosystèmes et les êtres vivants servent bien les municipalités, et ce, à plusieurs égards. Ils participent à la création d’un réseau d’infrastructures vertes* qui, à l’instar des infrastructures grises (égouts, aqueduc, rues, etc.), permettent aux milieux urbains de fonctionner adéquatement », peut-on lire dans le Guide de bonnes pratiques sur la planification territoriale et le développement durable, publié en 2010 par le ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire (MAMROT).
Des résidents et des organismes s’activent sur le Plateau comme partout à Montréal pour promouvoir et valoriser la biodiversité urbaine à l’échelle locale. Certains s’opposent à des projets privés de développement domiciliaire qui menacent la pérennité des efforts de verdissement ou à des projets institutionnels de développement sur le site naturel et historique du mont Royal. D’autres pratiquent l’agriculture urbaine. L’arrondissement fait également sa part en encourageant le verdissement du domaine privé.
* Les infrastructures vertes sont définies comme étant un « Réseau d’espaces verts aménagés et de milieux naturels qui met en valeur les services assurés par les écosystèmes et contribue à desservir les collectivités ».